Situé à l'extrémité est de l'Eurasie et à l'extrémité ouest de l'océan Pacifique, le Japon est une chaîne d'îles volcaniques en forme d'arc qui s'étend sur 2000 km du nord-est au sud-ouest. Au centre de ce pays au relief riche accidenté se dresse une chaîne de montagnes de 2000 à 3000 mètres d'altitude.
Si la majeure partie du climat japonais est tempérée, plusieurs régions bénéficient d'un climat subtropical à subarctique, les précipitations annuelles varient également de 1000 à 3000 mm selon les régions. Ces caractéristiques géographiques et climatiques contribuent à l'existence de saisons bien distinctes.
En outre, le développement progressif des serres et des installations connexes contribue à la production commerciale, tout au long de l'année, des fleurs et des plantes les plus diverses et les plus qualitatives au monde.
L'infrastructure politique et financière de l'ère Edo a permis de réaliser des progrès dans les processus de sélection forestière et agricole adaptés aux diverses conditions régionales. Dans chacune des centaines de municipalités locales de l'époque, la tradition de faire progresser la floriculture de manière proactive est ainsi née. Cette tradition a donné naissance à plus de 1000 sélectionneurs individuels qui produisent des fleurs et des plantes dans tout le Japon contemporain.
De tout temps, les japonais ont admiré la nature. L'œuvre littéraire du 8e siècle "Manyoshu" ("Collection des dix mille feuilles" ) contient la première référence connue à l'appréciation des fleurs par les japonais.
Les lecteurs de ce plus ancien recueil de poésie connu au Japon peuvent y découvrir de nombreuses descriptions de la nature et des fleurs.La vénération de la nature se manifeste non seulement dans la littérature, mais aussi dans les arts visuels et le design. Les textiles des kimonos et divers types d'artisanat traditionnel japonais intègrent des images de fleurs et de plantes.
La culture de la décoration florale semble être née des offrandes faites à Bouddha. Cette pratique transmise jusqu'à nos jours a évolué vers l'art de l'Ikebana au milieu du XVe siècle. Au Japon, l'admiration pour les fleurs a commencé par la cueillette de fleurs sauvages. Avec l'introduction de techniques de jardinage en provenance de Chine, la culture de belles fleurs pour le plaisir s'est développée.
Même au Japon, la culture du plaisir des fleurs a longtemps été réservée aux classes privilégiées de la société. C'est à partir de la période Edo (1603 à 1868 après JC), lorsque les troubles sociaux se sont apaisés et que la politique est devenue stable, que le peuple a ont également commencé à cultiver des fleurs. Se permettre d'aimer les fleurs, et développer une culture de l'amour et de l'entretien des fleurs est devenue une caractéristique de la société japonaise dans son ensemble qui perdure aujourd'hui.
Les lignées de sélection japonaises à la pointe du progrès ont été très bien notées lors des concours de l'Exposition horticole internationale, les principaux critères d'évaluation étant qu'il existe des variétés produites uniquement au Japon, que les formes et les couleurs des fleurs tirent le meilleur parti des caractéristiques des variétés grâce aux techniques de culture méticuleuses des cultivateurs, que la gestion des engrais est précise et que même les bourgeons de fleurs coupées peuvent bien fleurir. La variété fleurit bien, ceci même à partir de bourgeons de fleurs coupées grâce à une bonne gestion de l'engrais.
Les principales fleurs coupées exportées du Japon vers l'étranger sont les pois de senteur avec des tiges de plus de 40 cm de long et de grands pétales, les gloriosa avec des tiges de plus de 60 cm de long et de grands pétales, les lisianthus avec une grande variété de grandes fleurs doubles magnifiques qui durent longtemps, et les renoncules, qui ne sont produites qu'au Japon. Il existe également un certain nombre de variétés de lisianthus, dont la grande gloriosa.
Le Japon dispose d'un marché des fleurs bien développé (grossistes et intermédiaires) dans tout le pays, ce qui permet de répondre rapidement aux commandes d'exportation en petites quantités et dans de nombreuses variétés.
En outre, les bonsaïs et les plantations sont réalisés de manière artistique par des artisans aux compétences traditionnelles et l'essor des bonsaïs, tout comme d'autres plantations, se propage à travers les générations dans les pays de l'UE.
Les fleurs coupées telles que les tournesols, les lisianthus et les bouquets, ainsi que les semis comme les pétunias et les bungees, qui ont été obtenus grâce aux excellentes techniques de sélection japonaises, constituent une part importante des semences et des semis en circulation dans le monde entier.
Les floriculteurs japonais s'efforcent constamment de se différencier des autres producteurs grâce à des techniques de
culture créatives adaptées aux conditions climatiques locales, à la sélection et à l'amélioration d'une gamme riche en variétés, afin de répondre en détail aux besoins de leurs clients.
Au Japon, des concours et des compétitions de nouvelles variétés de plantes à fleurs sont activement organisés dans tout le pays et dans chaque préfecture, avec pour résultat la production commerciale et la distribution de plus de 2000 variétés de plantes à fleurs, avec plus de 1000 sélectionneurs individuels en plus des entreprises de semences et des institutions publiques de recherche expérimentale, et plus de 40000 variétés de plus de 2000 produits qui sont produits et distribués commercialement. Le pays est unique au monde avec plus de 2000 nouvelles variétés introduites chaque année. En outre, les instituts publics de recherche sur les fleurs et d'autres institutions s'efforcent de renforcer les nouvelles capacités de sélection et de développement par l'utilisation de la biotechnologie, de la mutation par irradiation au radiocarbone, de la technologie de modification génétique et d'autres techniques de sélection avancées.
